Outre-Manche - Rencontre avec un bookmaker : “Un job à part, parfois, vous travaillez pour perdre de l'argent”
Prenant les paris des turfistes et établissant les cotes des chevaux, sur les champs de courses anglais et irlandais, les incontournables bookmakers font partie “des meubles” outre-Manche, depuis plus de 200 ans...”Paris-Turf” est parti à la rencontre d’un jeune bookmaker à Ascot (Angleterre), Anthony Kaminskas, qui nous a parlé de sa profession, décidément, bien à part ...
Être boomaker n’est pas un métier comme les autres… Comme dans tout business, cela requiert un certain investissement et avoir le cœur bien accroché…. “C’est un job particulier, certaines journées, vous travaillez pour perdre de l’argent, beaucoup d’argent lance Anthony Kaminskas (38 ans) qui avait été parieur professionnel durant 4 ans, avant d’investir tous ses gains et économies dans ce business… “Ne vous détrompez pas, on aime notre métier, on est là pour ça, on gagne notre vie en prenant les paris, et il y a des belles journées mais il faut accepter les risques” … En effet, lorsque les favoris gagnent, les “bookies” se doivent de payer tous les parieurs qui ont misé dessus et mécaniquement, ils sont très nombreux à encaisser… “J’ai souvenir d’un jour à Punchestown où j’ai dû payer 20.000 euros à un client. Il avait misé 20.000, sur Galopin des Champs (1e) que je proposais à “evens” (coté d’égalité, soit un rapport de 2.00 eur. pour 1 eur.) poursuit notre interlocuteur, dont la clientèle, va du parieur misant 2 livres ou 3 euros, à plusieurs dizaines, centaines, ou milliers d’euros...
“Hier (à Royal Ascot), nous avons gagné 9.000 £ alors pour le moment, nous sommes à – 1000 avec encore 3 jours de meeting (en raison des dépenses de logistique pour deux collaborateurs, logement, nourriture, transport du matériel de pitch par ferry etc….). Mon voisin a perdu de l’argent hier. Vous pouvez être là de 9.30 du matin, à 7.30 le soir, chaque jour et perdre 60.000 £ sur le meeting, c’est un métier à part. Les bons jours vous font sentir extra, les mauvais, sont durs…Mais sur le long terme, si vous savez ce que vous faites, vous devez sortir gagnants.” En Angleterre, on dit : vous ne voyez jamais un bookmaker devenir pauvre, mais si c’est le cas, il a déjà disparu de la circulation. C’est un processus d’évolution… Ce ne sont que les bons qui survivent”… Par exemple, nous craignions beaucoup Field of Gold dans les St James’s Palace Stakes (en juin) et avons proposé une cote moins intéressante que nos concurrents (ce qui fait qu’il a attiré les clients pariant sur les rivaux du favori, dont les cotes étaient plus généreuses). On a gonflé Ruling Court (3e), Henri Matisse (2e) etc… Cela a bien fonctionné pour nous. Certains confrères ont fait l’inverse, craignant moins Field of Gold… Là, ils ont perdu des sous”…
Le bookmaker a le choix de prendre ou non, un pari….
Libre de prendre ou de refuser un pari qu’un client veut placer, le bookmaker calcule son risque, et accepte, ou non, la totalité de la mise, ou une partie. “Certains confrères prennent des paris à six chiffres (soit au moins 100.000 £ ou euros) mais moi, cela ne m’intéresse pas de tels risques…Mais si cela oscille entre 20.000/30.000/40.000 £, alors oui, je peux les prendre” apprend Anthony Kaminskas, dont le jour le plus profitable de sa carrière, s’est déroulé lors du festival de Galway (en août en Irlande) il y a quelques années. Il avait réalisé un profit de 65.000 euros ! “Aucun favori des 8 courses de la réunion, n’avait passé le poteau en tête… Il y avait beaucoup de monde, et les résultats des courses ont été en notre faveur, c’était mémorable”.
Des “pitchs” à 250.000 £ et + …
Pour opérer sur un champ de courses, il vous faut acheter votre emplacement (son “pitch”), et selon l’endroit où il se trouve - par rapport au flot du public -, son prix peut varier considérablement. Certains sont à 250.000 £, d’autres encore plus, et qui se sont transmis de génération en génération, tellement ils sont précieux (sur le site de Royal Ascot, il y a environ 300 pitchs)…. d’autres, mal placés, peuvent être à seulement, 2000 £… “Notre pitch est assez bien situé. Pour les 5 jours du meeting d'Ascot, il a coûté 110.000 livres £ (125.000 eur.). C’est pour ces 5 jours de meeting, spécifiquement, qui a lieu, une seule fois par an (ainsi, pour un autre champ de courses, il faudra acheter un autre emplacement, et ainsi de suite). Par contre, nous l’avons à vie (durée de vie de la société), si on peut s’exprimer ainsi. Il faut aussi une licence de bookmaker, qui coûte seulement 500 euros en Irlande, le pays où je réside et où j’opère principalement, mais en Angleterre, je sais que la licence, est bien plus chère, je ne sais pas combien exactement”.
Le Lucky 15, un jeu pari qui pourrait séduire les Français
Sur chaque course d’une réunion, 365 jours par an, les “books” se doivent de donner des cotes pour chaque concurrent… “Notre job consiste à donner une cote à chaque cheval, et à prendre les paris, soit en simple gagnant/placé (each-way), soit en combinaisons, report de deux chevaux, (double), trois, un “treble” ou autre type de report. Il y en a un que les gens apprécient particulièrement, le “Lucky 15”. C’est un pari très populaire, avec 4 sélections, qui intègre, quatre jeux simples, six “doubles”, quatre “trebles” et un “accumulator” (report de 4 chevaux). On peut être amenés, aussi, à ajuster les cotes, selon l’argent qui vient sur un cheval, si l’on voit nos potentiels paiements (appelées liabilities) augmenter. Il y a des différences de cotes, entre collègues, par exemple, un cheval à 16/1 et à 14/1, chez l’autre, ou 10/1 chez l’un et 9/1 chez l’autre, alors cela permet au public de “faire leur marché” pour trouver la meilleure offre, mais en général les cotes sont assez similaires. Lors de cas assez rares, il y a de grosses discordances et si c’est le cas, c’est en général mauvais signe pour le bookie, qui a fait une erreur”…
Se déplacer au gré des meetings….
Sillonnant les hippodromes toute l’année, en Plat et en obstacle, Anthony et son équipe (composée de 27 personnes, en incluant ceux qui travaillent pour son site online AKBets) accordent une importance particulière aux grands meetings : “Il y a le meeting des Guinées (Newmarket), le festival de Goodwood, celui du Derby d’Epsom, Ascot en octobre etc… mais Royal Ascot, est le plus important, avec Cheltenham. On prend en moyenne, 50.000 £ d’enjeux, par jour. A Royal Ascot, presque tout le monde est sur son 31 mais un client tiré à quatre épingles pourra miser 5£, alors que le suivant, mal habillé en misera 10.000…les apparences sont trompeuses et c’est excitant.”
Des profils et des parcours très divers
Dans l’industrie du bookmaking, les profils sont très variés. Certains ont fait carrière auparavant, dans différents domaines qui n’avaient rien à voir, d’autres ont été salariés chez les grands groupes (Ladbrokes, Hill etc..)….Mais, tous aiment aller aux courses et parier. En devenant “bookie”, ils passent de l’autre côté de la barrière, comme cela a été le cas pour notre interviewé, titulaire d’une licence en économie, et qui avait travaillé dans l’industrie chez PaddyPower quelques années, avant de devenir joueur pro. “Beaucoup ont été joueurs et passent de l’autre côté, avec des fortunes diverses. Certains vivent bien, d’autres moyennement, avec d’autres qui font faillite. C’est loin d’être facile.”
“L’Arc de Triomphe” compte pour les books
Ayant des clients, dans leur grande majorité, anglais et irlandais, les bookmakers ne se concentrent pas sur les courses françaises évidemment. Toutefois, ils prennent des paris toute l’année pour une course : Le Prix de l’Arc de Triomphe. Et à cote fixe : “Si vous jouez un cheval que l’on offre à 12/1, avant la course, c’est la cote que vous aurez au final, ce qui est la principale différence avec le pari mutuel rappelle notre interlocuteur. L’ Arc a toujours été, et reste une course très populaire pour notre clientèle, qui vont jouer, typiquement, des chevaux anglais ou irlandais courant dans l’Arc, tout au long de l’année. Et sitôt que l’Arc s’est couru, il y a déjà des cotes pour l’édition de l’année suivante …”.
Jenseits des Ärmelkanals – Begegnung mit einem Buchmacher: „Ein besonderer Job, manchmal arbeitet man, um Geld zu verlieren”
Die unverzichtbaren Buchmacher, die die Wetten der Pferdewetter annehmen und die Quoten für die Pferde auf den englischen und irischen Rennbahnen festlegen, gehören seit über 200 Jahren zum festen Bestandteil des Lebens jenseits des Ärmelkanals... Paris-Turf traf sich mit einem jungen Buchmacher in Ascot (England), Anthony Kaminskas, der uns von seinem ganz besonderen Beruf erzählte ...
Buchmacher zu sein ist kein Beruf wie jeder andere... Wie in jedem Geschäft erfordert es eine gewisse Investition und Nervenstärke... „Es ist ein besonderer Job, an manchen Tagen arbeitet man, um Geld zu verlieren, viel Geld“, sagt Anthony Kaminskas (38), der vier Jahre lang als professioneller Wetter tätig war, bevor er seine gesamten Gewinne und Ersparnisse in dieses Geschäft investierte... „Verstehen Sie mich nicht falsch, wir lieben unseren Beruf, dafür sind wir hier, wir verdienen unseren Lebensunterhalt mit Wetten, und es gibt schöne Tage, aber man muss die Risiken akzeptieren“ ... Wenn die Favoriten gewinnen, müssen die „Bookies“ alle Wetter auszahlen, die auf sie gesetzt haben, und automatisch kassieren sehr viele von ihnen... „Ich erinnere mich an einen Tag in Punchestown, an dem ich einem Kunden 20.000 Euro auszahlen musste. Er hatte 20.000 auf Galopin des Champs (1.) gesetzt, den ich zu „evens” (Gleichstand, d. h. eine Quote von 2,00 Euro für 1 Euro) angeboten hatte”, fährt unser Gesprächspartner fort, dessen Kundschaft von Wettenden, die 2 Pfund oder 3 Euro setzen, bis zu mehreren Dutzend, Hunderten oder Tausenden von Euro reicht...
„Gestern (in Royal Ascot) haben wir 9.000 £ gewonnen, sodass wir derzeit bei einem Minus von 1.000 £ stehen, wobei noch drei Renntage vor uns liegen (aufgrund der Logistikkosten für zwei Mitarbeiter, Unterkunft, Verpflegung, Transport der Ausrüstung mit der Fähre usw.). Mein Nachbar hat gestern Geld verloren. Man kann jeden Tag von 9.30 Uhr morgens bis 19.30 Uhr abends dort sein und 60.000 £ während des Meetings verlieren, das ist ein Beruf für sich. An guten Tagen fühlt man sich großartig, an schlechten Tagen ist es hart... Aber auf lange Sicht muss man als Gewinner hervorgehen, wenn man weiß, was man tut.“ In England sagt man: Man sieht nie einen Buchmacher, der arm wird, aber wenn es doch passiert, ist er bereits aus dem Verkehr gezogen. Es ist ein Evolutionsprozess... Nur die Guten überleben... Wir hatten zum Beispiel große Angst vor Field of Gold bei den St James’s Palace Stakes (im Juni) und haben eine weniger interessante Quote angeboten als unsere Konkurrenten (was dazu führte, dass er Kunden anzog, die auf die Konkurrenten des Favoriten setzten, deren Quoten großzügiger waren). Wir haben Ruling Court (3.), Henri Matisse (2.) usw. überbewertet... Das hat für uns gut funktioniert. Einige Kollegen haben das Gegenteil getan, weil sie Field of Gold weniger gefürchtet haben... Dabei haben sie Geld verloren...
Der Buchmacher hat die Wahl, eine Wette anzunehmen oder abzulehnen.
Der Buchmacher kann frei entscheiden, ob er eine Wette, die ein Kunde platzieren möchte, annimmt oder ablehnt. Er berechnet sein Risiko und akzeptiert dann den gesamten Einsatz oder einen Teil davon. „Einige Kollegen nehmen sechsstellige Wetten an (mindestens 100.000 £ oder Euro), aber ich bin an solchen Risiken nicht interessiert... Aber wenn es sich um 20.000/30.000/40.000 £ handelt, dann kann ich sie annehmen”, erklärt Anthony Kaminskas, dessen profitabelster Tag seiner Karriere vor einigen Jahren beim Galway Festival (im August in Irland) stattfand. Er erzielte einen Gewinn von 65.000 Euro! „Keiner der Favoriten der acht Rennen des Treffens hatte die Ziellinie als Erster überquert... Es waren viele Leute da, und die Rennergebnisse waren zu unseren Gunsten, es war unvergesslich.“
„Pitches” für 250.000 £ und mehr ...
Um auf einer Rennbahn tätig zu sein, müssen Sie Ihren Platz (Ihren „Pitch”) kaufen, dessen Preis je nach Lage – in Bezug auf den Publikumsstrom – erheblich variieren kann. Einige kosten 250.000 £, andere sogar noch mehr, und sie werden von Generation zu Generation weitergegeben, weil sie so wertvoll sind (auf dem Gelände von Royal Ascot gibt es etwa 300 Stellplätze) ... andere, die ungünstig gelegen sind, kosten vielleicht nur 2000 £ ... „Unser Stellplatz ist recht gut gelegen. Für die 5 Tage des Ascot-Meetings hat er 110.000 £ (125.000 €) gekostet. Er gilt speziell für diese 5 Tage des Meetings, das nur einmal im Jahr stattfindet (für eine andere Rennbahn muss also ein anderer Platz gekauft werden und so weiter). Dafür haben wir ihn aber sozusagen auf Lebenszeit (Lebensdauer des Unternehmens). Man braucht auch eine Buchmacherlizenz, die in Irland, wo ich wohne und hauptsächlich tätig bin, nur 500 Euro kostet, aber in England ist die Lizenz, soweit ich weiß, viel teurer, ich weiß nur nicht genau, wie viel.”
Lucky 15, ein Wettspiel, das die Franzosen begeistern könnte
Bei jedem Rennen einer Veranstaltung, 365 Tage im Jahr, müssen die „Buchmacher” Quoten für jeden Teilnehmer festlegen... „Unsere Aufgabe besteht darin, jedem Pferd eine Quote zu geben und die Wetten anzunehmen, entweder als Einzelwette auf den Sieger/Platzierten (Each-Way) oder als Kombinationswette, Übertragung auf zwei Pferde (Double), drei, ein „Treble” oder eine andere Art der Übertragung. Es gibt eine Wette, die die Leute besonders schätzen, die „Lucky 15”. Das ist eine sehr beliebte Wette mit vier Auswahlen, die vier Einzelwetten, sechs „Doubles”, vier „Trebles” und einen „Accumulator” (Kombiwette auf vier Pferde) umfasst. Manchmal müssen wir auch die Quoten anpassen, je nachdem, wie viel Geld auf ein Pferd gesetzt wird, wenn wir sehen, dass unsere potenziellen Auszahlungen (die sogenannten „Liabilities”) steigen. Es gibt Unterschiede in den Quoten zwischen den Kollegen, zum Beispiel ein Pferd mit 16/1 und 14/1 bei einem Kollegen oder 10/1 bei einem und 9/1 bei einem anderen, so dass die Öffentlichkeit „ihren Markt machen” kann, um das beste Angebot zu finden, aber im Allgemeinen sind die Quoten ziemlich ähnlich. In seltenen Fällen gibt es große Diskrepanzen, und wenn dies der Fall ist, ist das in der Regel ein schlechtes Zeichen für den Buchmacher, der einen Fehler gemacht hat...
Reisen zu den verschiedenen Rennveranstaltungen...
Anthony und sein Team (bestehend aus 27 Personen, einschließlich derjenigen, die für seine Online-Website AKBets arbeiten) sind das ganze Jahr über auf den Pferderennbahnen unterwegs, sowohl bei Flach- als auch bei Hindernisrennen, und legen besonderen Wert auf die großen Rennveranstaltungen: „Es gibt das Guineas-Meeting (Newmarket), das Goodwood-Festival, das Epsom-Derby, Ascot im Oktober usw., aber Royal Ascot ist neben Cheltenham das wichtigste. Wir nehmen durchschnittlich 50.000 £ pro Tag an Wetten entgegen. Bei Royal Ascot sind fast alle elegant gekleidet, aber ein Kunde in schicker Kleidung setzt vielleicht 5 £, während der nächste, der schlecht gekleidet ist, 10.000 £ setzt... Der Schein trügt, und das ist spannend.”
Sehr unterschiedliche Profile und Werdegänge
In der Buchmacherbranche gibt es sehr unterschiedliche Profile. Einige haben zuvor in verschiedenen Bereichen Karriere gemacht, die nichts damit zu tun hatten, andere waren bei großen Konzernen (Ladbrokes, Hill usw.) angestellt... Aber alle gehen gerne zu Pferderennen und wetten. Als „Buchmacher” wechseln sie auf die andere Seite, wie es bei unserem Interviewpartner der Fall war, der einen Abschluss in Wirtschaftswissenschaften hat und einige Jahre bei PaddyPower in der Branche gearbeitet hat, bevor er Profispieler wurde. „Viele waren Spieler und wechseln nun auf die andere Seite, mit unterschiedlichem Erfolg. Einige leben gut, andere mittelmäßig, wieder andere gehen bankrott. Es ist alles andere als einfach.”
Der „Arc de Triomphe” zählt für die Wettbüros
Da die Kunden überwiegend aus England und Irland kommen, konzentrieren sich die Buchmacher natürlich nicht auf französische Rennen. Allerdings nehmen sie das ganze Jahr über Wetten für ein Rennen an: den Prix de l'Arc de Triomphe. Und das zu festen Quoten: „Wenn Sie vor dem Rennen auf ein Pferd wetten, das mit 12/1 angeboten wird, ist das die Quote, die Sie am Ende erhalten, was den Hauptunterschied zum Pari-Mutuel-Wettsystem ausmacht“, erinnert unser Gesprächspartner. Der Arc war schon immer ein sehr beliebtes Rennen für unsere Kunden, die in der Regel das ganze Jahr über auf englische oder irische Pferde wetten, die im Arc laufen. Und sobald der Arc gelaufen ist, gibt es bereits Quoten für die Ausgabe des folgenden Jahres ...”.
19/08/2025
Quelle : https://www.paris-turf.com/actualites/international/outre-manche-rencontre-avec-un-bookmaker-un-job-a-part-parfois-vous-travaillez-pour-perdre-de-l-argent-301256731642
Anmerkung meinerseits : nicht großes neues aber interessant zu lesen in Bezug auf Kosten der Bookies und Einsätze der Kunden . Auch erstaunlich das so etwas veröffentlicht wird bei Paris Turf .